Le président syrien, Ahmad al-Charaa salue la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de lever les sanctions le visant

Le président syrien, Ahmad al-Charaa a salué ce vendredi, la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de lever les sanctions qui le visaient ainsi que son ministre de l’Intérieur, Anas Khattab, qualifiant cette mesure de « pas dans la bonne direction ». 

La résolution, présentée par les États-Unis, a été adoptée jeudi par 14 voix sur 15, la Chine s’étant abstenue. Ce vote quasi-unanime marque un rare moment de convergence au sein d’un Conseil profondément divisé sur la question syrienne depuis plus d’une décennie.

S’exprimant sur la chaîne Asharq News TV en marge de la COP30 qui se tient du 10 au 21 novembre à Belém au Brésil, al-Charaa s’est félicité de ce consensus inédit. 

«C’est la première fois depuis longtemps que le Conseil de sécurité s’accorde sur quelque chose ; heureusement, cela concernait la Syrie », a-t-il souligné, estimant « déraisonnable » qu’un chef d’État demeure sous sanctions tout en entretenant des relations diplomatiques actives avec un bon nombre de pays concernés.

Le dirigeant syrien a également salué les efforts diplomatiques de plusieurs États arabes et régionaux, citant notamment l’Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Jordanie. Le vote, selon lui, traduit un nouveau climat politique et pourrait « marquer le début de la résolution de nombreux problèmes persistants dans le monde ».

Al-Charaa a indiqué qu’il espérait aborder l’avenir des relations bilatérales avec Washington lors d’une rencontre programmée lundi prochain à la Maison-Blanche avec le président Donald Trump. Si elle se confirme, cette réunion constituerait un signal supplémentaire d’un possible dégel après des années de tensions diplomatiques et militaires entre Damas et Washington.

La présence d’Ahmad al-Charaa au segment de haut niveau de la COP30 est elle-même symbolique : il s’agit de la première participation d’un président syrien à une conférence de l’ONU sur le climat et ce, depuis le lancement de ce processus en 1995, un retour sur la scène internationale que Damas entend visiblement capitaliser.