L’armée d’Israël a annoncé dimanche avoir éliminé Haitham Ali Tabatabai, chef militaire du Hezbollah, lors d’une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth. Il s’agit du plus haut dirigeant du mouvement libanais pro-iranien tué depuis la fin de la guerre meurtrière qui a opposé le Hezbollah à Israël il y a près d’un an.
L’opération, menée dans un quartier densément peuplé, a touché les étages supérieurs d’un immeuble résidentiel, provoquant la mort de cinq personnes et faisant 28 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
L’armée israélienne a confirmé que Tabatabai, présenté comme « le plus important commandant du Hezbollah », avait été visé dans ce qui constitue sa cinquième frappe dans ce secteur depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Le Hezbollah a confirmé officiellement, quelques heures plus tard, la mort de celui qu’il a qualifié de «grand dirigeant», tué «à la suite d’une agression israélienne».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a assuré qu’Israël «ne permettra pas au Hezbollah de reconstruire son pouvoir», appelant les autorités libanaises à «respecter leur engagement à désarmer le Hezbollah». L’attaque survient à une semaine de la visite du pape Léon XIV au Liban, un déplacement déjà entouré de fortes mesures de sécurité.
Suite à la frappe israélienne, les médias font état d’importants dégâts dont notamment façade éventrée de l’immeuble ciblé, des véhicules calcinés et des commerces du rez-de-chaussée soufflés par la déflagration. Les secouristes ont extrait des décombres, plusieurs blessés, dont trois femmes, et évacué un corps enveloppé dans un sac blanc.
La riposte israélienne intervient alors que le Hezbollah, affaibli par deux mois de guerre avant la trêve, affirme respecter le cessez-le-feu. Le président libanais, Joseph Aoun a appelé la communauté internationale à «intervenir sérieusement» pour mettre un terme aux frappes israéliennes, accusant Tel-Aviv de multiplier les violations de l’espace territorial et aérien libanais. Washington, de son côté, presse Beyrouth d’imposer le désarmement du Hezbollah, une exigence rejetée par le mouvement chiite.

