Ban Ki-Moon n’en démord pas. Le secrétaire général estime que la marche de 3 millions de Marocains, dimanche à Rabat, en réaction à son scandaleux parti pris dans l’affaire du Sahara est un « manque de respect » à son égard et à l’égard de l’ONU.
En recevant le ministre des affaires étrangères et de la coopération Salaheddine Mezouar, lundi au siège des Nations unies à New York, Ban Ki-Moon a exprimé « sa profonde déception et sa colère » à la suite de cette manifestation qui l’avait ciblé « personnellement », selon un communiqué de l’ONU.
Le document précise que le secrétaire général de l’ONU « a pris note du malentendu » autour du mot « occupation » prononcé pour décrire la situation au Sahara. Un terme qu’il explique avoir utilisé pour exprimer sa « réaction personnelle » au sort des sahraouis dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Toutefois, Ban Ki-Moon ne dit pas pourquoi il a impliqué l’ONU dans ses considérations « personnelles », alors que l’organisation onusienne observe la neutralité dans la gestion de ce dossier depuis un quart de siècle.
En tout cas, comme l’a affirmé le gouvernement Marocain dans un communiqué, ni l’ONU, ni aucun secrétaire général avant Ban Ki-Moon, n’ont utilisé le mot occupation que ce dernier qualifie aujourd’hui de « malentendu ».