A quelques mois des législatives d’octobre, un nouveau parti politique vient s’ajouter aux 34 déjà existants. Al Badil Dimocrati (l’Alternative Démocratique), formée par des dissidents de l’USFP, est née ce week-end et a porté à sa tête Ali Yazghi en tant que coordinateur national.
Tenu samedi sous le slogan « La confiance en le peuple est l’alternative », le congrès constitutif a affiché les objectifs de la nouvelle formation politique. Le nouveau parti de gauche se veut ouvert sur les jeunes dans le but de « produire une nouvelle culture politique ».
Mohamed Yazghi, père de Ali, n’était pas présent au congrès, mais son absence n’a fait que confirmer le rôle de l’ancien chef de l’USFP dans l’accession de son fils à la tête du jeune parti. Surtout que le congrès a désigné sa nouvelle direction par consensus et non par le biais d’élections.
Si le nouveau parti rassemble quelques mécontents qui ont claqué la porte au nez de Driss Lachgar, le secrétaire général de l’USFP, d’autres dissidents n’ont pas rejoint la nouvelle formation.
Le député Abdelali Doumou ou encore l’ancien maire d’Agadir Tarik Kabbaj, partisans les plus en vue du courant Ouverture et Démocratie du défunt Ahmed Zaïdi, ont préféré rester à l’écart.
Les observateurs s’interrogent sur les chances pour le nouvel arrivant de percer dans une scène politique déjà saturée par la présence de plus d’une trentaine de partis, aux références et aux programmes pas toujours lisibles pour les citoyens.