Département d’État: le Maroc dénonce un manque de rigueur du rapport sur les Droits de l’Homme

hassad_interieur_0Le gouvernement n’a pas mâché ses mots en réagissant au dernier rapport du Département d’État sur les Droits de l’Homme au Maroc, par la voix du ministère de l’Intérieur, qui a qualifié le document de « véritablement scandaleux » de par son « manque de rigueur » et son « caractère biaisé et décalé des réalités ».

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur explique que « le gouvernement marocain n’a cessé d’attirer l’attention des autorités américaines sur le manque de rigueur et le caractère biaisé et décalé des réalités du rapport du Département d’État sur les Droits de l’Homme ».

« Ce faisant, le Maroc, confiant dans l’évolution de son modèle de société conçu et mis en œuvre par les Marocains et pour les Marocains, et qui n’accepte de leçons de personne, n’a jamais été allergique à la critique constructive ni au reproche fondé et objectif », souligne le communiqué.

« Néanmoins, le Maroc ne peut accepter que l’on « fabrique » des faits, que l’on « monte » de toute pièce des « cas » et que l’on fomente de fausses allégations pour des motivations politiques obscures », ajoute le communiqué.

« En raison de son caractère foncièrement subjectif et particulièrement préjudiciable, ce rapport a fait l’objet, au cours des dernières semaines, de réunions entre le Ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad et l’ambassadeur des États-Unis au Maroc S.E, Dwight Bush », précise le Ministère.

Les « cas mentionnés ont été tous passés en revue et des démonstrations argumentées ont été faites pour souligner leur caractère complètement infondé. Des preuves tangibles ont été fournies pour démontrer le caractère fallacieux des allégations avancées dans le rapport », souligne le communiqué.

Dans ce cas, « quelle est la crédibilité de ce rapport quand ses rédacteurs le préparent dans des bureaux à Washington en total décalage avec les réalités du Maroc ? quelle est sa fiabilité quand ses appréciations sont en déphasage avec celles formulées par d’autres institutions américaines officielles, plus fiables et plus au fait des réalités ? »

Le communiqué souligne que « malheureusement, aujourd’hui le rapport n’est plus un outil d’information pour le Congrès, mais un instrument politique entre des mains dépourvues de toute rigueur et objectivité ».
Et en « raison des nuisances graves que ces rapports provoquent, le Royaume est prêt à aller jusqu’au bout, quitte à saisir les plus hautes autorités dans les différentes institutions nationales américaines », insiste le communiqué.