Une nouvelle vie pour la Samir après la liquidation judiciaire ?

Après la confirmation en appel de la liquidation judiciaire de la Samir, la question reste posée sur l’avenir de la seule raffinerie du pays, alors que de nombreux observateurs n’excluent pas sa reprise par les pouvoirs publics ou par un consortium de sociétés soutenues par l’État.

la-samiirMohamed El Amoudi, le PDG saoudien de la Samir, n’a pas réussi à convaincre le Tribunal de Commerce de Casablanca de la viabilité d’un redressement judiciaire. Faute de proposition sérieuse de sa part.

Il n’avait pas pu, non plus, persuader les banques créancières, alors que la Samir traîne une dette abyssale de plus de 43 milliards de DH, y compris des arriérés fiscaux vis-à-vis de l’État.

Ancienne entreprise étatique privatisée dans les années 90, la centrale de raffinage de Mohammedia assurait un tiers de l’approvisionnement du pays en carburant avant l’arrêt de ses activités en août 2015.

Depuis cette date, les distributeurs de  carburants au Maroc recourent à  l’importation pour répondre aux besoins du marché local. Une situation qui peut perdurer, mais qui risque en même temps de réduire la marge de manœuvre du pays en terme d’approvisionnements, estiment les observateurs.

Ces derniers préconisent une reprise de la Samir par l’État sous forme de nationalisation ou par un consortium de sociétés qui auraient le soutien des pouvoirs publics.

Reste à savoir quelles sont les intentions des uns et des autres, alors que la procédure de liquidation judiciaire doit passer d’abord par la vente des actifs de la société au profit de ses créanciers, dont l’État et les banques.