Les petits partis se mesurent aux grands !

Persuadés que l’union fait la force, seize petits partis politiques décident d’adopter une position commune pour faire entendre leurs voix.
Le Parti du peuple, le Parti marocain libéral, le Mouvement démocratique et social, le Parti Al Amal, le Parti du Centre social, Al Ahd Addimcrati, le Parti de la société démocratique, le Parti des forces citoyennes, le Parti de l’Union marocaine démocratique, le Parti de la liberté et de la justice social, le parti de la Choura, le Parti du Peuple, le Parti de la renaissance et de la vertu, le Parti de la réforme et du développement, le Parti de l’action et le Parti démocratique national se sont constitués en groupe pour présenter un document commun au ministre de l’intérieur.
Objectif : peser sur les discussions relatives à l’élaboration des projets de lois électorales.
Cinq grands points constituent l’essentiel des propositions du groupe des seize et traduit la volonté des petits partis de bénéficier d’un traitement similaire que celui accordé aux grands partis. Il s’agit notamment de la suppression du seuil électoral. Ces derniers estiment en effet que le seuil de 6% proposé par le ministère de l’intérieur et approuvé par une bonne partie des formations politiques ne profite qu’aux grands partis et exclu d’emblée les petits partis de la chambre des représentants. L’accès au financement traduit la deuxième proposition des petits partis. En effet, ces derniers, qui s’opposent au financement forfaitaire introduit par la loi organique relative aux partis politiques, estiment que l’ensemble des partis doit bénéficier de la même manière du financement public. Idem pour le financement de la campagne électorale. Bien que n’étant pas représentés au parlement, les seize partis réclament que le préfinancement de campagne, dont bénéficient les partis représentés au parlement, leur soi également accordé.
En quatrième lieu, les petits partis réclament un accès aux médias qui soit similaire à celui des grands partis. Le groupe des seize aspire en dernier lieu à la mise en place d’un cadre juridique favorable à l’union des partis. Ces derniers estiment que le mécanise de l’union tel que prévu par la loi organique relative aux partis ne permet pas d’aller dans ce sens.
Selon certains observateurs, il y’a fort à parier qu’à terme que le rapprochement de ces petits partis évolue vers une alliance, d’autant plus que le contexte politique actuel  y est favorable.