Brexit: les britanniques tournent définitivement le dos à l’UE

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Les europhiles auront gardé espoir jusqu’au bout, mais les britanniques ont majoritairement fait le choix du Brexit, tournant définitivement le dos au rêve européen qui, du coup, se voit sérieusement ébranlé avec le risque de voir d’autres pays de l’UE remettre en question le projet européen.

Le résultat du vote est sans appel, avec près de 52% des voix qui se sont prononcées en faveur de la sortie de l’UE. En fait, la Grande-Bretagne qui a rejoint l’UE en 1973, n’y a jamais été complètement dedans. Farouchement jaloux de leurs particularismes, les fiers sujets de sa majesté britannique ont tenu à garder leurs distances par rapport à des projets emblématiques de la construction de l’UE. En tête de ces grandes réalisations figure l’espace Schengen et la monnaie unique, l’euro, qui n’ont jamais réellement séduit outre manche.

Bien plus, les europhiles accusent Londres d’avoir, tout au long des 40 années de sa présence au sein de l’UE, freiné des quatre fers pour bloquer de nombreux projets allant dans le sens d’une plus grande intégration européenne.

Aujourd’hui, les répercussions de la sortie britannique de l’UE se font d’ores et déjà ressentir au niveau économique et financier. La livre sterling est en baisse vendredi de 7,5% face au dollar et de près de 6% face à l’euro, alors que les Bourses européennes et asiatiques ont ouvert en forte baisse.

En revanche, les conséquences politiques du Brexit sur le projet européen devraient mettre un certain temps avant d’apparaître dans toute leur étendue. Surtout que cette sortie britannique risque d’ouvrir la voie à un lent, mais réel détricotage de l’Union européenne.

David Cameron, le Premier ministre britannique qui a défendu de toutes ses forces le maintien dans l’UE, a annoncé qu’il démissionnerait d’ici octobre. Pour lui, il appartient désormais à un autre premier ministre de négocier la lente procédure de séparation avec Bruxelles, qui devrait durer au moins deux ans.