Anis Amri abattu à Milan, la DGST avait alerté les allemands

La cavale de l’auteur présumé de l’attaque terroriste de Berlin, Anis Amri, n’aura pas duré longtemps, le tunisien ayant été tué à Milan, a annoncé vendredi le ministre italien de l’Intérieur.

Anis Amri a été abattu tôt vendredi matin par la police italienne lors d’un contrôle d’identité. Il a tiré au pistolet, blessant un policier, a précisé le ministre italien, Marco Minniti, dans une conférence de presse. Les empreintes digitales relevées confirment qu’il s’agit bien des mêmes retrouvées dans le camion utilisé dans l’attaque terroriste à Berlin.

Une chasse à l’homme avait été lancée par les polices européennes contre le principal suspect de l’attentat, mené lundi dernier sur un marché de Noël à Berlin, faisant 12 morts et des dizaines de blessés. L’attentat a été revendiqué par l’organisation terroriste auto-proclamée État islamique.

Pourtant, l’attentat de la capitale allemande aurait pu être évité si les services de sécurité avaient pris en considération les mises en garde adressées à deux reprises par leurs homologue du Maroc. Ces alertes ont été confirmées par des sources sécuritaires allemandes.

En effet, depuis sa libération en 2015 après avoir passé quatre ans de prison en Italie, Anis Amri avait été mis sous surveillance par les services Marocains de la Direction générale de la surveillance du territoire. La DGST avait informé ses homologues allemand, le 19 septembre et le 11 octobre 2016, de la radicalisation et de la dangerosité de Anis Amri.