Benkirane défend l’enseignement de la philosophie

Le débat soulevé par le contenu d’un manuel d’éducation islamique au sujet de la place de la philosophie, a fait réagir le Chef du Gouvernement, Abdelilah Benkirane pour qui le passage en question « a été introduit dans le but de démontrer la pensée extrémiste de son auteur en vue de la débattre », l’objectif n’ayant été « en aucun cas de porter atteinte à la pensée philosophique ».

Dans un communiqué publié jeudi pour éclairer l’opinion, le Chef du gouvernement explique que les nouveaux manuels d’éducation islamique,  « élaborés conformément aux Hautes instructions Royales, sont le fruit d’un travail collectif d’une équipe de pédagogues et de membres du Conseil supérieur des Ouléma ».

Ce travail s’est basé sur « la nécessité de procéder à une révision des programmes et manuels d’enseignement de l’éducation religieuse, aussi bien dans l’école publique que dans l’enseignement privé ou les établissements de l’enseignement originel et ce, dans le sens d’accorder une plus grande importance à l’éducation aux valeurs nobles de l’Islam, dans le cadre du rite sunnite malékite, qui prônent le juste-milieu, la modération, la tolérance et la cohabitation avec les différentes cultures et civilisations humaines », souligne le communiqué.

La réforme de l’enseignement s’inspire également des Hautes directives Royales contenues dans le discours du 20 août 2012, dans lequel le Souverain a appelé à revoir l’approche et les méthodes en vigueur à l’Ecole. L’objectif est de « passer d’une logique d’enseignement centrée sur l’enseignant et sa performance et limitée à la transmission des connaissances aux apprenants, à une autre logique fondée sur la réactivité des apprenants et axée sur le renforcement de leurs compétences propres, de leur créativité et de leur inventivité. Cette nouvelle logique vise également à doter les apprenants du savoir-faire et leur permettre de s’imprégner des règles du vivre-ensemble dans le respect de la liberté, de l’égalité, de la diversité et de la différence ».

Le communiqué souligne enfin que le Maroc est l’un des rares pays à enseigner la philosophie pendant les trois années de l’enseignement secondaire.