La valse des ambassadeurs serait bouclée aux affaires étrangères

Depuis quelques semaines, le cœur de la diplomatie marocaine, le ministère des affaires étrangères, est en pleine ébullition, sur fond de tractations pour mettre la dernière touche à un vaste mouvement d’ambassadeurs qui devraient être nommés sous peu par le roi Mohammed VI. A la manouvre, l’on retrouve le tout nouveau Secrétaire Général du ministère, Nasser Bourita, qui officiait auparavant comme directeur de cabinet du ministre Taïeb El Fassi, avant de remplacer Youssef el Amrani, qui a été nommé à Barcelone patron de l’Union Pour la Méditerranée.

Bourita a eu pour première tâche de gérer ce dossier « miné » des nominations d’ambassadeurs et de directeurs au sein du ministère, tâche dont les observateurs estiment qu’il s’est acquitté avec un certain doigté. En effet, mis à part quelques cas qui font la polémique, les remplacements sont plutôt consensuels. Certains noms sont même déjà connus puisque Washington devrait voir l’arrivée de l’expérimenté Rachad Bouhlal, qui était jusque là à Berlin. Son prédécesseur, Aziz Mekouar devrait se recycler dans les affaires auprès de son oncle, Othmane Benjelloun, après avoir refusé Brasilia.

La représentante du royaume auprès de l’UNESCO, Aziza Bennani, a laissé quant à elle son poste à une autre femme, l’ancien ambassadeur en Suède Zohour Alaoui. Côté pays de l’est, l’ancien ambassadeur  en argentine Ali M’hamdi devrait rejoindre la très stratégique capitale autrichienne Vienne, qui abrite également le siège de l’AIEA, que le Maroc compte investir activement sur les dossiers nucléaires. Au sein du ministère, le directeur Afrique Abdelatif Bendahane, donné partant, sauve finalement son poste et devrait être reconduit pour services rendus.

Reste l’inconnue de taille : qui va prendre Paris ? Alors que l’ambassadeur El Mostapha Sahel, malade depuis près de deux ans, a demandé à être déchargé de ses fonctions, personne ne semble aujourd’hui en position de prendre ce poste stratégique. Dans les coulisses du ministère, il se chuchote que  la nomination du futur ambassadeur à Paris pourrait être reportée à après les élections législatives, afin de pouvoir sortir du chapeau un « ancien ministre jouissant d’une grande expérience internationale » ….

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