Quelques heures seulement après son élection mercredi à la vice-présidence de l’Assemblée Générale de l’ONU, le Maroc a été élu vice-président de la 4e Commission en charge de la décolonisation, face à l’Algérie.
Le candidat marocain, Yasser Halfaoui, Conseiller à la Mission permanente du Royaume auprès des Nations unies à New York, a obtenu 88 voix contre 58 pour la candidate algérienne. La dernière élection du Maroc au bureau de cette Commission remonte à 1970.
Ce résultat consacre les efforts du Maroc en tant que coordonnateur du Mouvement des non-alignés pour le maintien de la paix et en faveur des questions de paix et de sécurité qui relèvent de cette Commission. Il s’agit également d’une victoire pour la diplomatie marocaine contre l’acharnement de l’Algérie, qui a usé de tous les moyens et manœuvres pour empêcher le Maroc d’accéder à ce poste.
En réaction à la candidature du Maroc, l’Algérie s’est empressée de présenter sa propre candidate, bien que ce pays fût membre du bureau de la 4e Commission en 2006. Non seulement l’Algérie n’a pas voulu se soumettre aux critères du groupe africain, qui étaient en faveur de la candidature marocaine, elle a également empêché la tenue d’une session du Comité des candidatures africain, afin d’éviter le verdict de ce dernier qui lui était manifestement défavorable.
En optant pour l’envoi de la question à l’Assemblée générale, l’Algérie pensait pouvoir compenser son manque de soutien au sein du groupe africain. C’était une erreur fatale, l’Assemblée générale ayant tranché en faveur du Maroc avec plus de 30 voix d’écart.
La candidature de l’Algérie avait pour objectif de verrouiller la 4e Commission afin d’y mettre en œuvre son agenda relatif à la question du Sahara, avec la complicité du président de cette Commission, qui n’est autre que l’Ambassadeur du Venezuela auprès des Nations unies, Raphael Ramirez, connu pour son hostilité envers le Maroc.
Le Royaume a réussi à contrer la manœuvre et à imposer sa présence au sein du bureau de la 4e Commission, aux côtés du Venezuela. Ce nouveau camouflet infligé à l’Algérie par l’Assemblée générale, vient s’ajouter à une longue liste d’échecs de la diplomatie algérienne, aussi bien à l’ONU qu’à l’Union africaine.