Le juge d’instruction a ordonné la mise en détention préventive dans une prison de Casablanca, de sept individus parmi les mis en cause impliqués dans les événements de la ville d’Al Hoceima, dont Nasser Zefzafi.
D’après les résultats de l’enquête préliminaire, le Procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a placé ce groupe de 7 personnes sous mandat de dépôt dans une prison de Casablanca. Le Parquet a demandé l’ouverture d’une enquête pour l’implication présumée de ces personnes dans des crimes passibles de sanctions pénales, dont l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Ils sont suspectés des crimes de:
– atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, en menant une attaque ayant pour but la dévastation, le massacre et le pillage dans plusieurs régions,
– préparation d’un complot visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat,
– atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat à travers la perception de sommes d’argent, de dons et d’autres avantages pour mener et financer une activité et une propagande visant à porter atteinte à l’intégrité du Royaume et sa souveraineté, et à ébranler la loyauté des citoyens envers l’Etat marocain et les institutions du peuple marocain.
Les accusations concernent également:
– participation et contribution à l’organisation de manifestations non autorisées,
– tenue de réunions publiques sans autorisation, la participation à un attroupement armé et à des actes de violence contre les agents de la force publique ayant entraîné l’effusion de sang,
– offense et contribution à l’offense à une instance organisée et aux agents de la force publique lors de l’exercice de leurs fonctions,
– incitation publique et la contribution à l’incitation contre l’intégrité territoriale du Royaume,
– entrave préméditée d’un culte occasionnant un désordre de nature à en troubler la sérénité,
– participation et l’incitation à la révolte armée et d’autres crimes passibles de sanctions pénales
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué mardi devant la Chambre des représentants que les autorités publiques ont garanti aux manifestants dans la province d’Al Hoceima le droit à la liberté d’expression et de manifestation pendant 7 mois.
Aucune personne parmi ces manifestants n’a été arrêtée jusqu’à l’atteinte à la liberté de culte dans une mosquée de la ville d’Al Hoceïma, a insisté le ministre.
L’Etat veillera à faire respecter la loi, à continuer à assumer ses responsabilités et à honorer ses engagements liés au développement envers la population locale de la province d’Al Hoceïma, ainsi que dans les différentes régions du Maroc, a poursuivi le ministre.
Abdelouafi Laftit a également souligné que les comportements irresponsables de quelques individus ne vont aucunement entraver la dynamique de développement, rapporte la MAP.