Chamboulement en vue au sein du ministère de l’administration de la défense nationale, dirigé par le très discret Abdelatif Loudiyi. Ce dernier ambitionnerait de faire fusionner les directions informatiques des corps d’armées en une grande direction des systèmes d’information inter-armes, ce qui assurerait une interopérabilité entre gendarmerie, armée de terre, armée de l’air, et Marine. En théorie, l’idée est séduisante car elle devrait permettre des économies d’échelle importantes et de rationnaliser les systèmes en place. Sauf que d’un point de vue opérationnel, chaque corps d’armée est jaloux de ses prérogatives et de ses budgets. En effet, les hauts gradés voient d’un très mauvais œil cette initiative qui s’assimile à du grignotage de leurs périmètres « stratégiques », l’informatique et les systèmes d’information étant considérés comme partie intégrante de l’identité de chaque corps. De plus, le développement informatique est inégal selon les différentes armes. Si la gendarmerie a été assez tôt sensibilisée à la question, l’armée de l’Air ou la Marine accusent encore un retard important en termes de logiciels de gestion administrative, alors que leurs systèmes critiques sont quant à eux au top niveau . Enfin, la question se pose au niveau des développements informatiques « spécifiques » à chaque corps d’armée, et sur les prestataires qui le fourniront. A cela, Loudiyi répond que son administration réfléchit à l’octroi d’une certification « défense » pour les prestataires locaux qui ont l’habitude de travailler avec l’armée.
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