Le sommet de l’Union Africaine à Nouakchott marque une avancée substantielle du Maroc sur la question du Sahara, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat ayant soumis dimanche aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis dans la capitale mauritanienne à huis clos, un rapport qui conforte la position marocaine.
Sur la base de ce rapport, les dirigeants africains ont pris une « décision importante » au sujet de la question du Sahara marocain, qui consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara et affirme qu’il n’y a pas de processus parallèle, a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
Lors d’une conférence de presse tenue au centre international des conférences qui abrite les travaux du Sommet de l’UA, le ministre l’a confirmé. Le dossier du Sahara marocain « est exclusivement aux Nations Unies » et « uniquement à l’ONU », a-t-il dit. « Il n’y a pas de processus parallèle (…) Donc c’est la primauté du processus onusien » qui a été consacrée dans la gestion de la question du Sahara marocain, a insisté le ministre.
Le paragraphe 20C du rapport de Moussa Faki Mahamat stipule «la nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations unies, pour accroître leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations unies ». L’unique référence dans le traitement de la question sera les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Au sein de l’UA, « il a été clairement dit que dorénavant c’est au niveau des chefs d’Etat et au niveau du mécanisme qui a été crée que la question sera évoquée », a indiqué Nasser Bourita.
Pour ce qui est de ce mécanisme, dont le mandat a été précisé dimanche par le président en exercice de l’UA, M. Paul kagame, Nasser Bourita a noté qu’il ne s’agissait pas d’un mécanisme du traitement de la question du Sahara, ni d’interaction pour trouver une solution à la question du Sahara. « C’est un mécanisme qui a été crée pour soutenir les Nations Unies. Pour interagir avec les Nation Unies dans le cadre du mandat de l’organisation onusienne, a insisté le ministre.