UA: L’Algérien Smaïl Chergui objet d’une enquête pour sexisme

L’Algérien Smaïl Chergui, qui dirige le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, est soumis à une enquête interne pour sexisme, dont il est accusé par plus d’une trentaine de femmes fonctionnaires de l’UA.

Le scandale a été révélé par le site algérien en ligne algerie1.com, puis confirmé mercredi par Jeune Afrique. L’hebdomadaire de l’actualité africaine publié à Paris, donne davantage de précisions. En juin, explique le magazine, l’UA a ordonné l’ouverture d’une enquête interne pour des accusations de discrimination contre des femmes au sein du CPS.

Citant ses propres sources, Jeune Afrique affirme que c’est la militante sénégalaise des droits des femmes, Bineta Diop, qui pilote l’unité chargée de mener les investigations.

Détaillant les dessous de l’affaire, Jeune Afrique rappelle que « tout est parti d’un article de l’hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian, qui, en mai, a révélé l’existence d’un mémo interne, signé par 37 femmes travaillant au sein de l’organisation panafricaine, dénonçant l’existence d’un véritable ‘’apartheid professionnel’’, principalement au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’UA ».

L’affaire Smaïl Chergui embarrasse déjà la diplomatie algérienne, puisque c’est l’Algérie qui a été « derrière son intronisation à la tête du Conseil africain », relève pour sa part, algerie1.com.

Le site électronique algérien n’hésite d’ailleurs pas à qualifier Chergui de « commissaire à la zizanie », ajoutant « décidément la médiocrité en matière de recrutement d’agents finit toujours par se confirmer ».