Le butin d’Abbas El Fassi au terme de ses 35 jours de tractations et de négociations avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, n’a pas donné satisfaction à tous les dirigeants du parti de l’Istiqlal. Nombre de ces derniers et à leur tête ceux du clan Hamid Chabat et de la jeunesse istiqlalienne, exhibent vertement leur mécontentement et s’activent ces derniers jours pour faire tomber leur secrétaire général. Chabat a ténu lundi dernier une réunion impromptue à laquelle assistait une dizaine de membres du Comité exécutif. A l’ordre du jour de cette rencontre, comment réagir à la mauvaise gestion des négociations menées par Abbas El Fassi pour la répartition des portefeuilles ministériels. Les dirigeants en colère parlent d’une mascarade et réclament sans tarder, le départ d’Abbas El Fassi et exigent même son exclusion du parti. Le même son de cloche résonne dans les rangs de la jeunesse istiqlalienne, dont le secrétariat général devait se réunir hier mardi, pour débattre des moyens à réagir contre l’écartement de ses dirigeants de la liste des candidats ministrables. Dans les deux camps, au bureau exécutif comme dans la direction de la chabiba Istiqlalienne, on reproche à Abbas El fassi d’avoir fait preuve d’un manque de transparence et d’avoir privilégié la candidature de certains membres de sa famille, dont Mohamed El Ouafa et Nizar Baraka nommés respectivement ministres de l’Education nationale et de l’Economie et des finances.
Certains dirigeants en colère pensent qu’Abbas El Fassi qui a été délégué par le Comité exécutif pour négocier avec Abdelilah Benkirane, a mal négocié la part et la nature des portefeuilles qui devaient revenir à leur parti. Dans une vaine tentative de contrecarrer ce mouvement de fronde et de calmer les esprits, le secrétaire général du parti de la Balance a essayé de convoquer hier mardi, une réunion du bureau exécutif, qui se tient d’habitue chaque mercredi, mais plusieurs dirigeants ont décliné l’invitation.
A vrai dire, le torchon brûle entre le vieux Abbas et ses coéquipiers et nombre d’observateurs prédisent une chute imminente de l’actuel patron du PI, d’autant plus que le statut interne du parti ne permet pas au secrétaire général de briguer plus de deux mandats, quant il n’occupe pas la fonction de Premier ministre.
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