Le Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD), organisé mercredi et jeudi à Marrakech, à moins d’une semaine de l’adoption formelle du Pacte de l’ONU sur les Migrations, a confirmé qu’une meilleure gestion de la migration est désormais inscrite dans l’agenda mondial, en dépit de la réticence, voire l’opposition de certains pays.
Présente à ce 11ème Forum mondial coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, Louise Arbour, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies pour les migrations, a insisté sur le caractère volontaire du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
« La volonté de ce Pacte, auquel sont parvenus les Etats du globe en juillet 2018, après 18 mois de consultations et de négociations, n’est pas de stopper ou accroître la migration, il est plutôt conçu pour permettre aux pays de mieux gérer et juguler la migration de façon plus organisée sur une base volontaire », a insisté Louise Arbour.
Tout en reconnaissant que le Pacte mondial qui doit être approuvé les 10 et 11 décembre à Marrakech, est un « texte controversé », le coprésident du Forum, Götz Schmidt-Bremme, ambassadeur d’Allemagne au Maroc, estime que « la migration requiert une approche internationale ».
Très critique à l’égard des courants anti-migrants, le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino a dénoncé « la manipulation et la distorsion des objectifs du Pacte » de la part des politiques opposés à ce Pacte mondial. La migration s’est-il indigné, est « devenue le bouc émissaire des problèmes culturels et sociaux ».
Le GFMD regroupe durant deux jours les représentants de 135 pays qui multiplient les consultations avant l’adoption formelle du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.