Les chefs du polisario sont aux abois face à la colère des sahraouis des camps de Tindouf, qui multiplient les protestations contre leurs conditions de vie difficiles, et particulièrement contre les restrictions des déplacements. Le dernier épisode de cette fronde a été le blocage, ce week-end, de la route menant au camp Rabouni, le QG du mouvement séparatiste.
Il a fallu aux milices du polisario de recourir à des véhicules blindés pour dégager la route avec, au passage, des accrochages qui ont fait plusieurs blessés parmi les manifestants sahraouis.
En fait, les sévères restrictions imposées depuis des semaines par le polisario sur les déplacements à l’extérieur des camps, a engendré une effervescence parmi les sahraouis.
En temps normal, l’approvisionnement des camps en produits de base était déjà difficile à cause du siège autour des campements. Avec les nouvelles restrictions, les choses sont devenues beaucoup plus compliquées.
Les autorisations de sortie des camps sont délivrées au compte-gouttes pour les véhicules, ce qui se traduit par des accrochages quasi-quotidiens entre les séquestrés sahraouis et les milices du polisario.
Les familles des manifestants, pour la plupart des jeunes, craignent une nouvelle répression des protestataires, surtout que les chefs du polisario ont les nerfs à fleur de peau ces derniers temps.