Un bref regard sur les 20 années de règne du Roi Mohammed VI, dont le Maroc célèbre l’anniversaire, permet de mesurer l’ampleur des transformations intervenues dans le Royaume et la densité des réformes politiques, économiques, sociales introduites depuis et qui impactent aujourd’hui la vie des marocains.
Le Souverain avait à cœur, dès son intronisation, de réconcilier le pays avec son passé, en instituant en 2004 l’Instance Equité et Réconciliation (IER), qui s’est chargée de solder les années de plomb.
Au cours de la même année, la réforme de la Moudawana (Code du statut personnel) a constitué une quasirévolution dans les relations conjugales, en plaçant la famille sous la responsabilité conjointe des deux époux et non plus sous celle exclusive du père.
En 2011, l’intégration des islamistes dans le jeu politique et l’adoption d’une Constitution qui accorde de larges pouvoirs au Chef du gouvernement, ont apporté aux réformes politiques une consistance sans précédent.
Parallèlement, la reconnaissance constitutionnelle de l’Amazigh a ouvert la voie à la promotion d’une composante linguistique et culturelle du Maroc pluriel. Tout autant que la réforme du champ religieux, qui s’est accompagnée d’une gouvernance sécuritaire sans concession dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Dans le domaine économique, les grands chantiers d’infrastructures ont connu leur moment fort avec la construction de Tanger-Med qui est aujourd’hui le plus grand port d’Afrique et l’une des plus importantes plateformes portuaires en Méditerranée pour le transport et la logistique des grands bateaux à conteneurs.
Le développement du réseau d’autoroutes, l’ambitieux programme d’énergie solaire et éolienne, le lancement de deux satellites qui permettent au Maroc de disposer d’un système d’observation spatial, le TGV, les tramway, etc. ont été aussi parmi les réalisations qui ont contribué à la reconfiguration du Maroc actuel.
Au niveau social, l’Initiative nationale de développement humain (INDH) et la Fondation Mohammed V pour la solidarité ont été le fer de lance de l’action de soutien aux catégories sociales les plus vulnérables. De la même manière que le vaste programme de lutte contre l’habitat insalubre a permis d’assurer un logement décent à des dizaines de milliers de familles.
La restauration et la réhabilitation des médinas a été aussi une des priorités du souverain, au regard des implications sociales directes de la préservation du patrimoine culturel et architectural national.
Sur le front diplomatique, le retour du Maroc à l’Union africaine (UA) en 2017 a été un moment fort de la diplomatie active menée par le Souverain, d’autant plus que ce retour s’est accompagné, au niveau international, d’une percée décisive de l’Initiative de l’autonomie au Sahara et de la faillite des prétentions séparatistes du polisario.
Dans le même temps, le Conseil de sécurité adoptait la résolution 2440 qui mentionne, pour la première fois, l’Algérie comme partie principale dans le règlement de la question du Sahara.
Autre fait d’arme diplomatique, la politique de l’immigration, avec la régularisation de plus de 50.000 migrants, essentiellement des Subsahariens.
La tenue par les Nations unies de la Conférence qui a adopté, en décembre 2018 à Marrakech, le Pacte mondial sur les Migrations, ainsi que la décision de l’UA de confier au roi Mohammed VI la mission de coordonner le programme de l’immigration en Afrique, est à considérer, avec le recul, comme un témoignage à cette politique solidaire et humaniste adoptée par le Souverain.