Chabat troque l’UGTM contre sa candidature à la tête du PI

Le trublion dirigeant istiqlalien, Hamid Chabat n’arrête pas de surprendre à force de vouloir concrétiser ses ambitions pour tous les moyens. Il a d’abord réussi à rompre la tradition du candidat unique au poste de secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI) en entrant en lice contre Abdelouahed El Fassi qui a le soutien du clan Fassi au sein du PI. Chabat paraît être sûr de lui pour briguer le poste de secrétaire général du PI à telle enseigne qu’il vient d’annoncer sa démission du poste de secrétaire général de l’UGTM. Il a, en même temps, appelé à la grande surprise générale de ses militants, à l’organisation d’un congrès extraordinaire de la centrale syndicale en septembre prochain pour l’élection d’un nouveau secrétaire général et le renouvellement des membres du bureau exécutif de la centrale syndicale. Hamid Chabat a dit vouloir démissionner de l’UGTM tout en étant « sûr » de pouvoir remporter la bataille électorale qui l’oppose au fils de Allal El Fassi, père fondateur du parti de la Balance, pour prendre en mains les commandes du parti.
Pour le moment, ni le comité des sages ni la commission de réconciliation ne sont parvenus à convaincre l’un des deux candidats au SG de céder la main à l’autre. Il semble que ni Abdelouahed El Fassi ni Hamid Chabat ne semble prêt à se désister au profit de l’autre. Selon un ami très proche du maire de Fès, ce dernier aurait pu se contenter d’une présence confortable dans les hautes instances dirigeantes du parti, mais il a juré de tenir tête au clan fassi pour l’avoir abandonné dans les deux affaires de justice, dont l’une a coûté trois ans de prison pour son fils aîné, Naoufal.
En abandonnant la centrale syndicale, Hamid Chabat joue le tout pour le tout dans une opération que ses proches qualifient de suicidaire, car elle risque de mettre fin à sa carrière politique tonitruante comme elle peut le porter à la tête du vieux parti nationaliste, un poste qui constitue le chemin le plus court vers la primature.