La fronde des jeunes menace le congrès du polisario

Au moment où le polisario claironne que son congrès sera organisé en décembre à Tifariti, dans la zone tampon, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu, les chefs du mouvement séparatiste sont confrontés à un problème autrement plus embarrassant, celui de la désaffection des jeunes, qui risque de dévoiler la vacuité de ce conclave.

L’un des indices révélateurs de cet évident désintéressement des sahraouis séquestrés par le polisario dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, est le taux insignifiant des inscrits pour choisir les représentants au congrès, particulièrement parmi les jeunes.

Les jeunes justement qui ont mené, tout au long de cette année, une fronde sans précédent contre les responsables du mouvement séparatiste, en ciblant Brahim Ghali, le chef au lourd passif dans les violations des droits de l’homme.

La situation d’étouffement que vivent les jeunes dans les camps se traduit par des protestations devenues quasiment quotidiennes contre les chefs du polisario. Et comme d’habitude, Brahim Ghali et ses lieutenants répondent par la répression, les arrestations et les disparitions des opposants qui se sont enchaînées cette année.

Cet échec prévisible intervient sur fond de revers diplomatiques sans précédent subis par le front séparatiste, dont la cause prend eau de toutes parts alors que, parallèlement, le soutien international à l’Initiative d’autonomie au Sahara proposée par le Maroc ne cesse de se consolider.