Bras de fer entre la FMM et le ministre de la Communication

Le courant ne passefmm-khalfi plus ou presque entre le ministère de la communication et la Fédération marocaine des médias (FMM) représentant officiel du secteur des médias de la confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM). La FMM reproche notamment au ministère la mauvaise répartition de la subvention de l’État à la presse écrite, son exclusion du dialogue social et des discussions du projet du nouveau contrat programme.
Partant de ses griefs, la Fédération de la  qui regroupe 20 journaux nationaux, 20 journaux régionaux, 12 radios privées (toutes sauf une) et plus de 50 journaux électroniques, a donc décidé de « suspendre toute relation avec le ministre de la Communication et de boycotter toutes les activités qu’il organise ». Elle a de même sollicité l’arbitrage du Chef du gouvernement et décidé de se retirer de l’OJD/Maroc, appelant à la mise en place d’une instance nationale de contrôle de la justification de la diffusion des journaux, à l’instar de l’audimat.
Suite a une réunion de son bureau exécutif  le 25 février à Casablanca, la FMM, en sa qualité d’unique représentant du secteur des médias au sein de la CGEM, précise que sa décision intervient suite à son exclusion par le ministère des débats sur le projet de contrat-programme et des nouvelles règles de répartition de la subvention publique destinée à la presse écrite nationale, régionale, électronique et gratuite.
Certains dirigeants des médias placés sous la bannière du patronat, estiment que le ministère de la Communication se laisse apparemment trop influencer par la Fédération marocaine des Éditeurs de Journaux (FMEJ) qui aurait pesé de tout son poids pour que la subvention soit attribuée uniquement à ceux qu’elle aura elle-même agréés.
Face à ces reproches, la réaction du ministère ne s’est pas fait attendre. Le département de Mustapha Khalfi s’est déclaré mardi, « surpris » par la décision de la FMM.
Le directeur des études et de développement des moyens de communication au sein du ministère a tenté de mettre les points sur les « I » en rappelant qu’après une période de stagnation, que le ministère a  commencé depuis une année à travailler avec la FMM en tant qu’acteur actif du champ médiatique.
En revanche, il a reconnu qu’il y avait bel et bien « une injustice à l’égard de certains membres de la Fédération qui ne bénéficient pas de la même subvention que leurs confrères d’autres organisations professionnelles ».
Pour être plus rassurant, Belaghouate a souligné que le principe de la révision de la subvention a été retenu à condition que les organes de presse qui s’estiment lésés présentent, individuellement, des demandes à cet effet. A cette date, le ministère n’a reçu que deux demandes en ce sens, et attend les autres de se manifester.
Le responsable du ministère a expliqué que le système de subvention est basé sur le contrat-programme conclu en 2005 qui a été prorogé après avoir fait l’objet d’une évaluation en présence de tous les acteurs du secteur et ce, dans la perspective de l’élaboration du projet d’un nouveau contrat-programme sur la base d’une approche participative. A la suite de ces mises au point de part et d’autre, il semblerait que la Fédération marocaine des médias ait déjà eu gain de cause.