Au Mali, ce qui devait arriver arriva, et les divers rapports des services secrets occidentaux pointant la connexion du Polisario avec les réseaux d’Aqmi se sont révélés exacts. L’arrestation par les forces françaises de 7 jihadistes, y compris un combattant du Polisario, a levé les derniers doutes sur ces liaisons terroristes.
L’arrestation a été révélée par le quotidien français Le Figaro dans le sillage de l’annonce de la mort du terrible émir Abdelhamid Abou Zeid. Le sinistre chef terroriste qui s’était rendu célèbre par l’enlèvement de nombreux ressortissants occidentaux, aurait péri dans un raid aérien dévastateur. L’attaque aérienne a été menée par l’aviation française, le 23 février contre un groupe de jihadistes qui s’était replié dans le massif de Tigharghar. Le Figaro a recueilli le témoignage d’un jihadiste touareg qui combattait dans les rangs d’Aqmi. Sedene Ag Hita est sorti miraculeusement vivant du raid meurtrier. Mais plus d’une quarantaine de ses compagnons n’ont pas eu cette chance. Après l’attaque, Sedene Ag Hita a cherché à rejoindre le MNLA, le mouvement touareg qui combat aux côtes des troupes françaises et africaines au Mali. C’est ce touareg qui a confirmé la mort de l’émir Abou Zeid et de dizaines d’autres combattants islamistes. Il a également fait état de nombreux blessés et de brûlés graves parmi les jihadistes, ainsi que de 7 combattants faits prisonniers par le MNLA avant d’être remis à l’armée française. Il s’agit de quatre combattants maliens, en plus d’un algérien, d’un mauritanien et d’un membre du front Polisario.
Après l’enlèvement de trois ressortissants occidentaux dans le QG du Polisario à Tindouf, en octobre 2011, ces précisions lèvent encore une fois le voile sur les affinités existant entre les jihadistes et les réseaux de trafic en tous genres dans la région. Des enchaînements dans lesquels le Polisario a progressivement glissé jusqu’à en devenir l’un des maillons forts.