Crise de nerfs au polisario à cause des dissidents

Les chefs du polisario sont de plus en plus irrités par le dynamisme du mouvement Sahraouis pour la paix, créé récemment à Madrid, à l’initiative d’un groupe d’opposants, et qui vient d’adresser une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Premier objectif de cette sortie, contester au polisario la prétention d’être l’unique représentant des Sahraouis, comme il le réclame à cor et à cri avec le soutien de l’Algérie.

Pour les 150 dissidents qui ont constitué le mouvement Sahraouis pour la paix (MSP), il s’agit de défendre une solution pacifique au différend régional autour du Sahara marocain.

Une position réitérée par le chef de file du mouvement, Hach Ahmed Bericalla, dans sa lettre au Secrétaire général de l’ONU. Il y insiste sur le fait que le mouvement est une « force politique nouvelle et indépendante » qui représente une large partie des Sahraouis.

Le MSP ambitionne d’assumer un rôle central dans la recherche d’une solution pacifique à ce problème qui dure depuis près de cinq décennies.

Si Ahmed Bericalla et ses amis ont choisi ce moment pour porter l’estocade au polisario, c’est que le mouvement séparatiste est épuisé politiquement et acculé sur le plan diplomatique. Le polisario ne doit sa survie qu’aux généraux algériens qui le maintiennent sous respiration artificielle.