Frais de scolarité: Écoles privées et familles parviennent à un compromis

Les établissements d’enseignement privés ont convenu de poursuivre les cours à distance pour tous les élèves sans exception, et d’accorder aux familles des facilités de paiement des frais de scolarité en ces circonstances exceptionnelles de propagation de la Covid-19.

Cet accord a été obtenu lors d’une rencontre de médiation organisée par l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra. La rencontre a réuni les représentants des associations professionnelles de l’enseignement privé et les associations des parents et tuteurs d’élèves, avec l’objectif de résoudre les problèmes apparus entre les deux parties en raison des incidences de la pandémie.

L’accord prévoit de poursuivre les cours à distance pour tous les élèves en vue d’assurer la continuité pédagogique. Pour Mohamed Aderdour, directeur de l’AREF, l’Académie « assure uniquement un rôle de médiateur, étant donné que la loi ne lui permet pas d’intervenir sur les frais de scolarité ».

Le différend entre les deux parties porte sur trois points: la prévalence de l’intérêt et du droit de l’élève de poursuivre son cursus scolaire au-dessus des calculs financiers entre les familles et les écoles, la prise en compte de la situation des familles ayant perdu leurs emplois, et la création de commissions provinciales chargées de la médiation au cas par cas.

L’enseignement privé, qui compte 5.800 établissements et un million d’élèves, est le seul secteur au niveau national à avoir exonéré les familles totalement ou partiellement des frais de scolarité, au moment où de nombreuses entreprises ont uniquement reporté -sans annuler- les échéances de crédits, a plaidé le président de la Ligue de l’enseignement privé au Maroc, Abdessalam Amor.