La trêve provisoire entre les partisans et opposant de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, ne signifie pas pour autant, que les menaces d’implosion qui pèsent sur le vieux parti socialiste marocain, ont disparu pour de bon.
Le spectre de la scission est toujours présent dans l’esprit des partisans d’Ahmed Zaidi, membre du bureau politique de l’USFP et président du groupe parlementaire socialiste.
Ces derniers ont programmé à la veille de la deuxième session de la Commission Administrative (CA) du parti de la rose, prévue samedi, une rencontre vendredi à Casablanca, pour l’annonce officielle de la naissance du courant Zaidi et de ses orientations.
De sources proches du courant Zaidi, il s’agit d’adopter la plateforme constitutive du courant et de débattre du plan d’action au sein des structures du parti suivant une vision propre au nouveau courant.
En guise d’assouplissement des positions conflictuelles, Driss Lachgar avait donné sa bénédiction pour la tenue de cette réunion.
Mais, c’est toujours, dans un climat tendu que les 300 membres de la CA, vont se réunir pour la deuxième fois depuis la tenue du 9ème congrès du parti. Au menu de cette rencontre figurent principalement le parachèvement des structures de la nouvelle commission d’arbitrage chargée de statuer sur les conflits internes au sein du parti et de veiller à l’application des décisions du parti au niveau de toutes ses instances.
Les membres de la CA devraient également adopter les amendements du règlement interne du parti, comme convenu lors du denier congrès.
Depuis le 9ème congrès et même bien avant sa tenue, les rivalités et les tensions au sein du parti de la rose n’ont cessé de s’amplifier particulièrement entre les partisans du nouveau patron de l’USFP et ceux d’Ahmed Zaïdi qui n’a pas avalé la pilule de son échec dans la course au leadership du parti de la rose en décembre 2012.
Driss Lachgar profitera de la réunion de la CA pour exposer son rapport politique, dans lequel il dressera le bilan des actions du parti et définira ses orientations futures. Il ne manquera pas aussi de parler des derniers événements ayant marqué la scène politique nationale et en particulier ceux concernant le dossier du Sahara.
Le patron de l’USFP ne manquera pas l’occasion de revenir sur le veux pieux de la réunification de la famille de la gauche, dont le Parti socialiste d’Abdelmajid Bouzoubaâ, le Parti travailliste d’Abdelkrim Benatik, Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste d’Abderrahman Ben Amrou et le Congrès national ittihadi de Laâziz Abdeslam.
Autant de signaux de bonne volonté que Driss Lachgar, tentera de lancer à l’adresse de ses opposants internes, pour les appeler à plier définitivement la page des divergences et des conflits internes afin d’éviter le pire. Sera-t-il assez convaincant pour y parvenir ?