Maroc Telecom fait face à ses prétendants

Maroc Telecom fait face à ses prétendantsLe projet de cession de Maroc Telecom par vivendi sera présenté au cours de son assemblée générale du 30 avril par. En effet, le conglomérat français a reçu mercredi deux offres fermes pour sa participation de 53 % dans l’entreprise marocaine des télécommunications, Maroc Telecom. Elles proviennent du qatari Ooredoo (ex-QTel), et de l’émirati Etisalat. Cette participation est valorisée autour de 5,9 milliards de dollars en Bourse.

Ooredoo est déjà présent en Algérie et en Tunisie. Stratégiquement, les deux sociétés « seraient très complémentaires » car Maroc Telecom, qui a des filiales en Afrique subsaharienne n’est pas présent dans le reste du Maghreb. Ooredoo a par ailleurs indiqué dans un communiqué que « l’offre est totalement approuvée et engage Ooredoo avec effet immédiat ». Côté fonds alloués à l’opération, l’entreprise précise que les financements nécessaires de cet achat sont assurés auprès d’un consortium de banques.

Etisalat, le candidat des Emirats arabes unis, a déclaré, quant à lui, que « Maroc Telecom s’intégrerait parfaitement à sa stratégie d’expansion internationale et compléterait son portefeuille d’actifs en Afrique de l’Ouest ». Etisalat est en effet présent dans onze pays africains. La semaine dernière, Il a passé des accords avec des banques pour les promesses de l’octroi des lignes de crédit en vue de procéder confortablement à un éventuel rachat de l’intégralité de l’opérateur marocain. Le géant émirati des télécommunications, a rappelé dans un communiqué qu’il avait manifesté son intérêt pour le rachat de cette participation majoritaire au mois de janvier 2013.

La réglementation en vigueur au Maroc imposera au soumissionnaire gagnant de lancer une offre publique d’achat sur les actionnaires minoritaires de Maroc Telecom. Dans ce cadre, l’entreprise pourra détenir à terme plus que les 53% offerts par Vivendi. En effet, l’Etat marocain détient 30 % du capital de Maroc Telecom et peut théoriquement mettre son veto tel ou tel autre candidat.