Des contacts de hauts niveaux entre le Maroc et les pays amis et alliés pilotés par le Roi Mohammed VI en personne, ont fini par renverser la vapeur dans les coulisses très hermétiques de l’ONU. Le Royaume remporte ainsi avec brio, une petite victoire diplomatique avec l’adoption à l’unanimité par le Conseil de Sécurité, d’une version révisée de la résolution 2099, à la demande du Maroc et de ses alliés. Le nouveau texte qui renouvelle pour un an le mandat de la MINURSO sans en modifier le contenu, a été accueillie telle une douche froide par la direction du Polisario et son principal soutien, l’Algérie.
Non seulement les prérogatives de la MINURSO n’ont pas été élargies à la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental et dans les camps de Tindouf, comme le proposait l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, Susan Rice, mais le Secrétaire général de l’Onu a appelé dans son rapport, l’Algérie à faciliter le recensement des populations des camps de Tindouf, une requête que les autorités algériennes ont toujours refusé au HCR. Ban Ki-Moon a en plus salué au passage, les progrès accomplis par le Royaume, en matière de respect des droits de l’homme dans ses provinces sud comme ailleurs dans le pays, appelant les parties en conflit à faire un peu plus dans ce domaine.
C’est donc un double revers qui est infligé aux adversaires du Maroc, au moment où en Algérie et dans les camps de Tindouf on criait déjà victoire et on se félicitait du clash tant espéré entre Rabat et Washington et la rupture de la solide alliance stratégique qui lie des deux pays.
A vrai dire, si ce n’était l’implication personnelle du Souverain marocain, même les milieux diplomatiques s’attendaient à un projet de résolution final contenant le fameux paragraphe du projet de résolution tendant à l’élargissement du mandat de la MINURSO, un mandat qui, jusqu’à la date d’aujourd’hui, se limitait à la seule mission de faire respecter le cessez-le-feu au Sahara instauré en 1991.
Mais, c’était sans compter avec la machine diplomatique marocaine qui a fonctionné à plein régime et ce, quelques jours seulement avant la réunion du Conseil de Sécurité.
Le Roi Mohammed VI s’est investi directement dans cette affaire, en prenant contact avec le président américain, Barak Obama et en adressant des messages à d’autres chefs d’Etat de pays frères et amis pour solliciter leur appui diplomatique pour contrebalancer le poids de la partie adverse et de ses influents lobbyistes, généreusement arrosés.
La pertinente démarche royale conjuguée à une forte mobilisation de toute la Nation, gouvernement, parlement, partis politiques et société civile, a fini par porter ses fruits. Ainsi ont été avortées les vaines tentatives des adversaires du Maroc de jouer la carte des droits de l’homme, pour infléchir la balance à leur profit dans ce vieux conflit régional.
Au final de cette rude bataille diplomatique, le Maroc a eu droit à une position réconfortante après l’adoption jeudi à l’unanimité, de la résolution sur le Sahara, puisque dans sa version finale, le Conseil de sécurité a non seulement maintenu inchangé le mandat de la MINURSO, mais il a sommé l’Algérie à s’impliquer sérieusement dans la recherche d’une solution urgente au conflit du Sahara et d’autoriser le Haut Commissariat aux Réfugiés de recenser les populations des camps de Tindouf, sous tutelle algérienne.