Le Maroc est déterminé à rationnaliser ses dépenses publiques. La démarche entreprise dans cette optique porte déjà ses fruits. Une réduction de dépenses liées à l’acquisition des véhicules automobiles, à l’hébergement et à l’accueil s’apprécie sur les chiffres.
C’est ainsi que Nizar Baraka, ministre de l’Economie et des finances, s’est félicité mardi dernier à Rabat. Il a souligné dans son discours l’attachement du gouvernement marocain à rationaliser les dépenses étatiques en ne finançant que les besoins nécessaires. Donnant suite à l’interrogation orale du groupe de la Coalition socialiste à la Chambre haute, le ministre a réitéré l’engagement de l’Etat marocain à faire face au « stress budgétaire ». Efficacité et efficience seront au cœur de la stratégie de gestion des finances publiques. Trois niveaux d’opération pour atteindre cet objectif : primo, le mode de vie de l’administration doit être rationnalisé. Secundo, le gouvernement tient à mettre en place le principe de l’exploitation commune des ressources disponibles. Et tertio, réduction de la pression sur le budget de l’Etat par la mise sur pied des alternatives de financement.
L’engagement sur cette voie est décisif et prometteur au regard des résultats déjà atteints. En effet, sur la période 2010-2013, le gouvernement veut réduire de 44% les dépenses d’acquisition des véhicules et vise la rationalisation de son parc automobile. Dans ce sens, une circulaire a été écrite par le chef du gouvernement selon laquelle, on s’abstiendra de l’achat de voitures sauf si nécessité l’exige et là aussi avec possibilité de recours au leasing. La circulaire prévoit également la revue du parc automobile du royaume. Par ailleurs, le ministre a signalé une diminution de 50% du volume des dépenses liées à l’hébergement et l’accueil. Evolution résultant de la baisse des frais d’hébergement et d’accueil mais aussi de la réduction des fonds affectés à l’organisation des événements et des voyages en dehors du pays.
Sur ce même volet de dépenses, le renforcement de la transparence et la réduction des coûts dans les marchés publics sont prévues dans un nouveau décret.