Le Parti Istiqlal toujours en attente d’un arbitrage royal

LM_chabatLe secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat a été reçu à sa demande mercredi à Oujda, par le Roi Mohammed VI, qu’il a informé des raisons de l’intention du retrait de son parti du gouvernement.
Chabat a du attendre le retour du Souverain de son voyage à l’étranger, pour lui remettre un mémorandum sur griefs du parti de la balance à l’égard de l’actuel gouvernement conduit par le SG du Parti Justice et Développement (PJD), Abdelilah Benkirane.
La direction du PI qui a annoncé le 11 mai dernier sa décision de retrait de la coalition gouvernementale sans la mettre en exécution, devrait encore patienter le temps de pouvoir connaître l’avis du Roi à ce sujet.
Selon Chabat, la réponse du Souverain ne devrait pas tarder, même si les spécialistes du droit constitutionnel excluent tout arbitrage royal tel que prévu par l’article 42 de la Constitution, tant il s’agit d’un litige entre deux partis politiques et non entre deux institutions constitutionnelles.
Ce qui n’empêche pas le Souverain en tant que garant de la bonne marche des institutions du pays, commentent les mêmes analystes, d’interférer dans ce cas de figure pour éviter au pays déjà confronté à des difficultés économiques, d’avoir à supporter le fardeau d’une crise gouvernementale.
Pourtant, en sortant de l’audience royale, le patron du parti de la balance a de nouveau, défendu devant la presse nationale, la pertinence des choix de son parti et sa demande de l’arbitrage royal.
Dans son mémorandum, le parti de la balance plaide pour la redynamisation de l’action du gouvernement en exigeant pour cela, un remaniement ministériel qui permettra de redistribuer les portefeuilles ministériels sur la base des résultats des élections législatives de 2011 tout en éliminant les ministères à deux têtes issues de deux partis de la coalition tels les départements des finances et des affaires étrangères.
Après avoir attiré l’attention du chef du gouvernement sur la délicate situation que traverse l’économie nationale, et appelé à la mise en œuvre de ces mesures d’urgence, sans pour autant, toucher au pouvoir d’achat du citoyen, la direction du PI continue à insister sur la nécessité pour le gouvernement de se focaliser sur les priorités d’ordre économique.
Hamid Chabat n’a pas perdu de temps pour convoquer le jour même dans la soirée, une réunion du Comité exécutif du PI, qu’il a informé des détails de l’audience que le Roi lui a accordée, car c’est à ce comité que revient la décision finale de maintenir ou de renoncer à la décision du retrait.