La députée européenne María Soraya Rodríguez Ramos a interpellé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur les violations massives des droits fondamentaux et la répression des manifestants du Hirak en Algérie, et invité l’Exécutif européen à condamner ces exactions.
«Les autorités algériennes continuent de réprimer la dissidence, utilisant les lois de sécurité nationale pour étouffer la liberté d’expression, violant ainsi les droits les plus fondamentaux», déplore l’eurodéputée dans une question parlementaire adressée à Josep Borrell.
María Soraya Rodríguez Ramos a regretté que cette répression se produise «sans aucune condamnation explicite de la part du service d’action extérieure de la Commission européenne ou du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité».
Elle a notamment exprimé son inquiétude quant à l’incarcération du journaliste Khaled Drareni qui «illustre la manière dont les autorités algériennes continuent de réprimer la dissidence». La députée a rappelé la résolution du Parlement européen du 28 novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie.
Le respect des droits fondamentaux, y compris le droit à la liberté d’expression et de la presse, constitue pourtant l’une des cinq priorités de l’accord d’association UE-Algérie, s’indigne l’eurodéputée.
«L’exercice du journalisme relève de la mission impossible face à l’oppression et à la peur», ont dénoncé des journalistes algériens dans une pétition publiée à l’occasion de la Journée nationale de la liberté de la presse (22 octobre).