Il n’aura pas fallu attendre longtemps. Dès l’annonce de l’organisation du référendum prévu le 1er Juillet pour amender la constitution, le carré de fidèles du « prince rouge » Moulay Hicham s’est déployé afin de critiquer le texte, sans toutefois se prononcer sur un éventuel vote négatif. Selon plusieurs sources fiables, Moulay Hicham se serait immédiatement entretenu au téléphone après le discours royal avec Ahmed Reda Benchemsi , ancien directeur de l’hebdomadaire Tel Quel, et désormais protégé et voisin du Prince à Stanford en Californie. Au menu de leurs échanges, l’attitude à adopter face au prochain vote et la ligne de conduite que doivent suivre les proches du prince. Quelques minutes après, Benchemsi intervenait sur la chaîne d’information en continu du Qatar Al Jazeera, pour critiquer vertement le texte réformé. Néanmoins, Benchemsi est resté prudent lors de cet entretien sur ses intentions de vote, suivant en cela les instructions de son mentor, et ne voulant surtout pas insulter l’avenir. En effet, Moulay Hicham et ses proches se trouvent désormais dans une position extrêmement complexe où, s’ils venaient à appeler à voter contre le texte, ils risqueraient de se marginaliser complètement en cas de plébiscite. Or, Moulay Hicham est tout sauf prêt à risquer un suicide politique, car il sait qu’il n’aurait plus aucun avenir s’il venait à se déterminer comme l’un des principaux contempteurs du nouveau texte, aux côtés du mouvement du 20 Février, qu’il soutient « en se pinçant le nez », mais qu’il méprise en réalité. Selon des proches du prince, ce dernier aurait en effet confié à Boubker Jamaï , autre figure de son réseau, tout le « bien » qu’il pensait des leaders du 20 Février, et notamment d’Oussama El Khlifi, qu’il aurait qualifié de « doux rêveur n’ayant jamais eu un vrai job, et donc ne connaissant pas la valeur travail ». Moulay Hicham, selon les mêmes sources, serait inquiet des positions éventuelles qui seraient prises par Boubker Jamaï, et passerait du temps à essayer de tempérer certaines de ses positions. D’ailleurs, suite à un commentaire posté par le même Jamaï sur le réseau Twitter, Moulay Hicham se serait empressé de contacter l’ancien directeur du Journal Hebdomadaire, afin de l’inviter à plus de mesure, et surtout à essayer d’argumenter son opposition au texte, au lieu de le condamner sans arguments. Pour cela, Moulay Hicham a mis au travail son équipe de juristes marocains vivant pour la plupart aux Etats Unis, afin qu’ils lui construisent un argumentaire, avant qu’il ne se rende à Paris courant de cette semaine afin qu’il puisse trouver des médias qui accepteraient de le recevoir. Selon plusieurs sources, Moulay Hicham ne souhaiterait pas repasser sur la chaîne d’information en continu France 24 et ferait tout pour qu’une grande chaîne nationale française veuille bien l’accueillir dans les jours prochains. Autre piste explorée par Moulay Hicham, l’écriture d’une –énième- tribune dans un journal parisien.
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