C’est le plus grand rassemblement d’élus locaux au monde qu’accueille actuellement Rabat. Le congrès des Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) en est à sa quatrième édition après celles de Paris, Jeju (Corée du sud) et Mexico. C’est dire l’importance de la rencontre qui regroupe quelque 3000 élus, maires et chefs de gouvernements locaux de 120 pays.
Ce sommet mondial tire également son importance du thème centré sur la société de demain et la construction de la démocratie. Une question capitale quand on sait que l’humanité est en train de vivre une transition historique en matière d’urbanisation. Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les villes ou les agglomérations périurbaines. L’accroissement de la population citadine se traduit simultanément par une irrépressible expansion urbaine qui pose d’énormes défis en termes de gouvernance locale et de gestion de proximité. Les réponses sont souvent multiples et doivent être constamment adaptées au contexte local, mais elles passent souvent par les exigences incontournables de l’amélioration des services publics urbains, l’offre d’une meilleure qualité de vie pour les citoyens, la promotion du respect de la diversité et du vivre ensemble.
Le concept de la gouvernance locale est aussi intimement lié au principe de l’autonomie de la décision au niveau local et régional par rapport au pouvoir central. C’est dans ce sens que la proposition marocaine de large autonomie des provinces sahariennes revêt toute son importance, a souligné le roi Mohammed VI dans une adresse aux congressistes du CGLU. Outre l’avantage de mettre un terme à un conflit artificiellement alimenté par l’Algérie depuis près de quatre décennies, l’autonomie au Sahara permettra aux habitants de gérer leurs affaires dans le respect de leurs spécificités qui font partie de l’identité marocaine plurielle et diverse. En définitive, le plan d’autonomie représente une « réponse moderne » aux attentes de la population locale pour « mieux gérer ses affaires et pour mieux vivre », a expliqué le souverain.