Le Roi Mohammed VI est attendu cette semaine à Washington, pour une visite de travail aux Etats-Unis à l’invitation du président américain, Barack Obama.
La première rencontre officielle entre le chef de la Maison Blanche et le souverain marocain devrait booster, selon les observateurs, le partenariat privilégié qui lie les deux pays sur la base d’un Dialogue stratégique établi entre Washington et Rabat et qui place prioritairement en tête les questions de sécurité, de lutte contre le terrorisme et la coopération militaire.
Ces entretiens revêtent un caractère spécial, dans la mesure où ils interviennent dans un contexte régional marqué par un climat d’instabilité et d’agitations parfois sanglantes, qui prévalent dans toute la région d’Afrique du nord et dans le Sahel.
Justement l’administration Obama, estime un diplomate basé à New-York, compte beaucoup sur le concours du Royaume chérifien qui a su esquiver avec finesse les troubles ayant accompagné le printemps arabe, pour rétablir l’ordre et la sécurité dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) en Afrique sub-saharienne.
D’ailleurs, à la veille de la visite royale, les chefs de file du Congrès américain ont appelé dans une lettre, adressée lundi au Président Obama, à la consolidation du partenariat entre les Etats-Unis et le Maroc.
« A l’occasion de votre rencontre au sommet avec Sa Majesté le Roi, nous vous écrivons pour exprimer notre soutien aux efforts visant la consolidation du solide partenariat entre les Etats-Unis et le Maroc, un pays qui mérite notre soutien et notre engagement « , soulignent dans cette lettre, la Présidente de la sous-commission MENA à la Chambre des représentants, Ilena Ros-Lehtinen et l’éminent membre de ladite commission, Ted Deutch.
Le Royaume « s’érige aujourd’hui en modèle de stabilité dans une partie du monde en proie aux doutes et à l’incertitude », relèvent-ils, appelant le président Obama à saisir l’opportunité de la visite royale, pour « raffermir davantage la relation stratégique unissant nos deux nations et réaffirmer et consolider le soutien bi-partisan dont jouit le plan marocain d’autonomie au Sahara », sachant que le règlement du conflit du Sahara Occidental constitue une des préoccupations majeures des autorités de Rabat.
La stabilisation de la région MENA et du Sahel, estime le diplomate new-yorkais, a plus de chances de se faire avec l’implication du Maroc dont le concours au côté de la France, a été jugé très précieux dans le dénouement de la crise malienne.