Le quotidien Akhbar Al Yaoum cessera de paraître pour des « difficultés financières », ont annoncé dimanche les éditeurs du journal qui avait été publié pour la première fois il y a 14 ans.
Akhbar Al Yaoum était confronté à une série de difficultés depuis au moins 2018, date de l’arrestation de son fondateur, Taoufiq Bouachrine, puis sa condamnation à 15 ans de prison pour violences sexuelles.
L’entreprise éditrice, Media 21, évoque «le harcèlement continu» avec un un embargo publicitaire du journal, ainsi que le «refus des institutions publiques de s’acquitter des cotisations financières censées permettre le fonctionnement».
Dans un communiqué, Media 21 pointe notamment «la décision du gouvernement El Otmani et du ministre de la Communication de priver Akhbar Al Yaoum de son droit légitime au soutien public, à l’instar de toutes les autres institutions médiatiques marocaines, dans le cadre de l’appui pour contrer les impacts de la pandémie du nouveau coronavirus».
Pourtant, d’anciens journalistes du quotidien, à l’image de l’ancien directeur de publication, Younes Meskine, estiment que la fermeture du quotidien est liée à des erreurs de gestion des propriétaires de l’entreprise médiatique.