L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, s’est rendu à la police, mercredi soir, afin de purger une peine de 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. « Zuma a été placé sous la garde du Service de la police (SAPS) conformément à l’ordonnance de la Cour constitutionnelle », a déclaré le ministère de la Police.
La haute juridiction du pays avait condamné, la semaine dernière, Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage au tribunal et a ordonné qu’il se rende aux autorités avant le 4 juillet, sous peine d’être arrêté dans les trois jours suivant cette date limite.
En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L’ex-président n’a pas respecté la décision de la Cour qui l’a obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.
La Commission judiciaire, présidée par le juge Raymond Zondo, a été mise en place pour enquêter sur la « capture de l’Etat » qui renvoie aux vastes détournements de fonds publics par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandats de Jacob Zuma (2009-2018).
L’ex-président est également poursuivi pour 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket liés à un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros, signé en 1999. Il est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin et d’avoir assuré la protection des intérêts d’une filiale de la société française d’armement et d’électronique Thomson-CSF, devenue Thales, alors qu’il était vice-président.