Le tragique assassinat du président haïtien Jovenel Moïse n’a pas encore livré tous ses secrets, en dépit de l’annonce par le directeur général de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, que quatre « mercenaires » impliqués dans l’assassinat ont été tués et deux autres ont été interpellés.
« Quatre mercenaires ont été tués, deux ont été interceptés sous notre contrôle. Trois policiers qui avaient été pris en otage ont été récupérés », a indiqué le responsable, mercredi soir à la télévision.
Le président Moïse a été assassiné tôt mercredi dans sa résidence, avait annoncé le Premier ministre sortant Claude Joseph, ajoutant que l’épouse du chef de l’Etat a été blessée dans l’attaque et hospitalisée. Jovenel Moïse, 53 ans, avait été élu président en 2016 et avait pris ses fonctions le 7 février 2017.
Quelques heures après son assassinat, le Premier ministre haïtien a déclaré l’ « état de siège » accordant des pouvoirs renforcés à l’exécutif.
« Dans la stricte application de l’article 149 de la Constitution, je viens de présider un conseil des ministres extraordinaire et nous avons décidé de déclarer l’état de siège sur tout le pays », a-t-il annoncé.
Dans le monde, l’assassinat du président haïtien a été unanimement dénoncé, alors que beaucoup de zones d’ombre continuent d’entourer ce crime politique, notamment ses mobiles et ses commanditaires.