Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé samedi, un remaniement ministériel, marqué particulièrement par le départ de la controversée ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la coopération, Arancha Gonzalez Laya, qui paie pour ses manigances avec le couple Algérie- polisario dans l’affaire Brahim Ghali.
Critiquée par les milieux politiques espagnols pour sa mauvaise gestion de plusieurs dossiers sensibles, Gonzalez Laya a été remplacée par l’actuel ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares.
L’ex-ministre des Affaires étrangères s’est surtout illustrée par sa gestion calamiteuse de la crise déclenchée avec Rabat après avoir autorisé, en avril dernier, l’entrée illégale sur le territoire espagnol du chef des séparatistes du polisario, Brahim Ghali sous une fausse identité pour échapper à la justice espagnole.
Dans le cadre de ce remaniement ministériel qui a touché sept départements, le ministre de la Justice, Juan Carlos Campo, a été remplacé par la présidente du Sénat, Pilar Llop, alors que la ministre de l’Éducation, Isabel Celáa, a cédé son poste à Pilar Alegría, jusqu’à présent déléguée du gouvernement en Aragon.
Raquel Sánchez a été nommée ministre des transports, en remplacement de José Luis Abalos, Diana Morant, nouvelle ministre des Sciences et de l’Innovation et Isabel Rodriguez a été nommée ministre de la Politique territoriale et porte-parole du gouvernement.
La numéro deux du gouvernement, Carmen Calvo, ministre de la Présidence et des Relations avec le Parlement, a quitté le gouvernement pour être remplacée au poste de première vice-présidente par Nadia Calviño, actuelle ministre de l’Economie et numéro trois de l’exécutif.
Il s’agit de la troisième restructuration ministérielle en Espagne depuis l’investiture du gouvernement de coalition en Espagne en janvier 2020. Le nouveau gouvernement tiendra mardi son premier Conseil des ministres.