A trois semaines de l’ouverture de la session printanière du Parlement, le nom du prochain président de la Chambre des représentants est toujours entouré d’un flou artistique savamment entretenu, malgré le choix porté par la majorité sur Rachid Talbi Alami.
L’autre candidat non officiel du RNI, Mustapha Mansouri, ne s’avoue pourtant pas vaincu, en dépit de son hésitation à officialiser sa candidature. Il a certes été victime d’un lâchage sans scrupule de la part du chef du RNI, Salaheddine Mezouar, mais Mansouri n’en a cure. Enfin, le président sortant affirme contre tout attente ne pas avoir dit son dernier mot. Lors d’une toute récente sortie, Karim Ghellab assure être déterminé à jouer toutes ses cartes dans la course au perchoir.
Du côté du PJD, les islamistes ont donné leur accord au candidat défendu par Mezouar. Une décision qui vise à la fois à neutraliser toute querelle inutile avec leur allié, mais aussi à éviter l’ouverture d’une brèche par laquelle pourrait s’incruster un candidat soutenu par l’opposition. Toutefois, même s’il a pu bénéficier de l’arrangement PJD-RNI, le candidat Talbi Alami continue de traîner des casseroles. La gestion locale critiquée de l’actuel Chef du groupe parlementaire du RNI n’en est pas des moindres.
Mustapha Mansouri pourrait, lui, bénéficier de l’éventuelle sympathie de certains députés, dans la majorité comme dans l’opposition. Son embarrassante éviction de la présidence du Parti de la colombe il y a quatre ans, n’est pas totalement oubliée. Quant à l’istiqlalien Karim Ghellab, il en a surpris plus d’un en affirmant que le poste de président de la Chambre des représentants n’obéissait pas à la logique de la majorité et de l’opposition. Au final, si l’effet de surprise n’est plus garanti, la course au perchoir peut toutefois cacher des rebondissements inattendus.
Parlement : Les chances de Karim Ghellab
