A la vision 2010 du plan Azur, qui a montré ses limites, succède donc la « vision 2020 ». Au programme : accélération de la réalisation des stations de Saïdia, Lixus et Tagahazout, élaboration d’un montage financier diversifié, et mise en œuvre d’une approche intégrée. C’est là le premier geste stratégique d’un Yassir Zenagui que les professionnels commençaient à sérieusement soupçonner de ne s’intéresser qu’à l’investissement, au détriment du développement.Plusieurs ajustements ont été dévoilés à l’issue de la rencontre de Saïdia qui s’est tenue ce mercredi, 22 juin. Ainsi, la consolidation du balnéaire est un programme structurant.L’idée étant de proposer une véritable offre balnéaire compétitive sur le plan international, notamment via la construction de 7 hôtels à l’horizon 2013-2014 dans la station balnéaire de l’oriental. Selon Zenagui « cette nouvelle approche assure la matérialisation du Plan Azur en créant de nouveaux relais de croissance dans le balnéaire dessaisonalisé ».La relance du plan Azur s’impose presque naturellement, au regard des erreurs, communément admises, de la vision 2010. Différentes actions sont ainsi prévues par la stratégie 2020 pour permettre l’aboutissement des projets du plan Azur.La restructuration du montage financier est un point central qui vient en quelque sorte palier les retards pris dans la réalisation du plan Azur, principalement causés par le retrait des investisseurs. La constitution ou la prise de participation dans de nouveaux projets stratégiques de développement touristique est un début de solution. Il est ainsi prévu pour Saïdia, une prise de participation, de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) à hauteur de 60%, et du Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT) à hauteur de 30%. Auxquels s’ajoutent les 10% du groupe Addoha. La restructuration de Mogador et de Lixus devrait logiquement s’en suivre.Autre point central, la création de nouvelles sociétés de développement, avec l’appui du Fonds Marocain de Développement Touristique (FMDT) et des investisseurs institutionnels. Le secteur bancaire, dont l’intervention s’avère plus que nécessaire, doit impérativement suivre, et accompagner le financement des projets de la vision 2020. Les banques, réaffirment ainsi, leur engagement à octroyer un montant de 24 milliards de dirhams sur la période 2011-2016, tout en déplorant le manque de fonds propres. Ces derniers étant estimés à 50 milliards de dirhams sur la période 2011-2020, dont un montant pouvant aller jusqu’à 15 milliards de dirhams, levés au marché international. La restructuration des fonds d’investissement touristique, actuellement en cours, vient remédier à cette situation et devrait permettre de renforcer les fonds propres des professionnels du tourisme. Par ailleurs, le rôle de la société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT) va être renforcé. Celle-ci devra s’investir davantage dans l’accompagnement des investisseurs, dans la négociation des conventions, dans le suivi de l’aménagement -développement, ou encore dans le suivi des projets en cours.