Le ton monte entre Rabat et Bruxelles à propos des exportations marocaines de légumes et fruits.
Après avoir énergiquement protesté en avril dernier, contre la décision de l’Union Européenne (UE) de modifier à partir d’octobre prochain, le régime des prix d’accès à ses marchés, des fruits et légumes marocains, le Maroc revient à la charge.
Dans un communiqué au ton ferme, le ministère marocain de l’Agriculture a appelé ce jeudi, l’UE à respecter ses engagements tels que consignés dans les accords et traités signés avec le Maroc.
Cette décision prise de manière unilatérale, relève la même source, trahit les engagements de l’UE à l’égard du Maroc et viole les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ainsi que les termes du dernier accord agricole conclu entre Rabat et Bruxelles.
Par conséquent, le département d’Aziz Akhannouch invite la Commission européenne à assumer ses responsabilités dans la problématique créée par l’adoption de l’acte délégué européen.
Cette situation, déplore le ministère de tutelle, a engendré un manque de visibilité pour les professionnels marocains de la filière légumes et fruits et remet en question les fondamentaux des relations commerciales liant les deux parties dans le secteur agricole.
Pour Rabat qui garde encore entre les mains la carte de la pêche, puisque le nouveau protocole de pêche attend toujours l’aval définitif des institutions marocaines, il s’agit bel et bien d’un avertissement enveloppé dans un style diplomatique.
A défaut d’acceptation de « la proposition équilibrée et en conformité avec la réglementation européenne » que Rabat a soumis à Bruxelles, l’incident risque fort de compromettre gravement l’ensemble des rapports de partenariat entre les deux pays parties.