Les nouvelles conditions d’accès aux Centres régionaux d’éducation et de formation (CREF) s’inscrivent dans le cadre d’une réforme globale du système éducatif, a indiqué le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, mercredi à la Chambre des Représentants, en défendant la décision de plafonner à 30 ans le recrutement des enseignants.
Ces conditions “visent à accroître l’attractivité de cette profession et à attirer les meilleurs cadres”, à travers la mise en place de conditions de présélection, le développement des compétences des enseignants et la garantie d’une formation de base et continue de qualité.
Les nouvelles conditions, a expliqué le ministre, s’inspirent du rapport du Nouveau modèle de développement, après avoir été constaté lors des différentes auditions menées par la Commission que la question de la réforme du système de l’éducation a été parmi les sujets les plus importants soulevés, associée à l’exigence de l’amélioration de la situation des enseignants, a expliqué Chakib Benmoussa.
M. Benmoussa a fait état, en outre, de la conviction du gouvernement de la nécessité de reconsidérer les conditions d’accès à la profession enseignante, notant que le l’Exécutif a traduit son engagement à promouvoir le système d’éducation à travers le budget alloué au secteur au titre de l’exercice 2022, notamment la révision à la hausse du budget consacré à la formation des enseignants.
Il s’agit d’un signal fort que l’accès aux métiers de l’éducation et de la formation sera soumis, à partir de l’année en cours, à des critères clairs pour l’amélioration de la qualité, a-t-il relevé, rappelant que le ministère a lancé des concours pour le recrutement de 17.000 cadres des CREF et que la décision de fixer à 30 ans l’âge des candidats se base sur des études confirmant que les enseignants ont besoin de plus de temps pour développer leurs expertises.
A l’avenir, a-t-il poursuivi, l’accès à la profession enseignante sera ouvert aux brillants étudiants titulaires d’une licence en sciences de l’éducation, qui devront ensuite bénéficier d’une formation supplémentaire spécifique au sein des CREF, en plus d’un stage d’une année, avant d’être titularisés en tant que cadres des académies, notant que le nombre des diplômés de la filière des sciences de l’éducation ne dépasse pas actuellement les 1.500, ce qui est “insuffisant”.
Le département de l’Éducation nationale travaillera, dans ce sens, avec le ministère de l’enseignement supérieur afin d’augmenter le nombre des étudiants qui accéderont aux facultés des sciences de l’éducation afin d’atteindre entre 15.000 et 18.000 diplômés, a-t-il dit, faisant savoir que cette opération sera amorcée dès l’année prochaine.