La députée progressiste et ancienne ministre de la famille, Nouzha Skalli a sorti ses gonds et se dit très remontée contre le patron du PPS, Nabil Benabdellah, l’accusant de l’avoir évincée du bureau politique du parti.
Depuis son éviction du BP à l’occasion de l’élection dimanche dernier, de ses 35 membres le 21 juin dernier, Nouzha Skalli qui s’est vue attribuer la 36ème place selon les résultats du scrutin, a multiplié les attaques et les critiques contre Benabdellah et ses partisans au sein du parti.
Elle se dit persuadée qu’entre la fin du scrutin et l’annonce des résultats, « des manipulations électorales orchestrées par le SG ont eu lieu pour maquiller les résultats».
Benabdellah, affirme-t-elle, lui en veut pour s’être accrochée à sa candidature, malgré la médiation de ses émissaires qui tentaient vainement de la dissuader de rivaliser pour le poste de secrétaire général du parti du livre.
Pour la députée progressiste, il s’agit d’un acte politique bien calculé dans le sillage du rapprochement de Nabil avec un parti allié de la majorité et son secrétaire général antiféministe, allusion faite au PJD et Abdelilah Benkirane.
Nouzha est allée même jusqu’à dénoncer de supposées fraudes et manipulations ayant entaché les opérations de vote pour l’élection du nouveau secrétaire général du parti et le renouvellement de ses instances dirigeantes.
Dans sa réaction, Benabdellah qui a été reconduit haut la main, pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête du PPS, s’est contenté de dire que Nouzha Skalli devrait apprendre à respecter les règles de la démocratie même si elles sont parfois douloureuses.
Parmi les cinq candidats ayant retiré leur candidature, Nouzha Skalli et Abdehafi Ouallalou étaient les derniers à se retirer de la course, quelques heures avant l’opération du vote lors du 9ème congrès national, tenu au début du mois de juin.
A présent, Nouzha avoue qu’elle est en train de payer les frais de son ostracisme belliqueux pour avoir tenu à rivaliser avec le secrétaire général sortant.
C’est finalement la rupture pure et dure entre le patron du PPS et la députée Skalli qui pour autant, ne lâche pas prise, puisqu’elle a déjà demandé l’arbitrage de la commission de contrôle du parti suite à son éviction de l’organe décisionnel du parti.