Les négociations entre le Maroc et l’Union européenne (UE) pour la conclusion d’un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) s’avèrent complexes et exigent plus de temps que prévu.
La cinquième session qui devait se tenir en ce mois de juillet, vient d’être reportée à une date ultérieure, a annoncé mercredi le ministère délégué chargé du Commerce extérieur, citant une déclaration de presse conjointe Maroc-UE.
Le report intervient suite à une demande du gouvernement marocain qui entend d’abord, connaitre les conclusions d’une série d’études d’accompagnement des négociations sur certains secteurs concernés par le futur accord. Ces études, précise-t-on au ministère, sont très utiles pour la poursuite des négociations sur l’ALECA, au cours desquelles seront définies les règles devant régir les relations futures entre le Maroc et l’Union européenne, basées actuellement sur le Statut Avancé.
Pour assurer la continuité du processus de négociations, les deux parties ont convenu de maintenir les contacts d’ordre technique en attendant la reprise des négociations à une date qui sera fixée prochainement.
Depuis mars 2013, date de lancement de ces négociations, quatre sessions ont eu lieu dans des conditions qualifiées, par les mêmes sources, de tout à fait normales et empruntes d’un esprit de responsabilité partagée, le but étant de parvenir, dans un délai raisonnable, à un accord qui tient compte des intérêts et priorités des uns et des autres.
Le futur accord de libre-échange complet et approfondi qui vise un partenariat Maroc-UE plus étendu et devrait remplacer l’actuel Statut Avancé qui aurait atteint ses limites.
De l’avis de la Commission européenne, l’ALECA devrait à long terme, accroitre le PIB du Maroc de près de 1,6 pc, les exportations de 15 pc et améliorer le pouvoir d’achat des Marocains de 1,6 à 1,9 pc.
Du côté marocain, les professionnels et chefs d’entreprises, craignent d’être confrontés à une concurrence déloyale avec l’arrivée sur l’ouverture du marché marocain aux exportateurs et investisseurs européens. C’est pour éviter d’être lésé par les termes du nouvel accord, que le Maroc exige plus de temps de réflexion et de discussion.