L’annonce du démantèlement d’une nouvelle cellule terroriste confirme que l’activisme des réseaux jihadistes au Maroc ne connaît pas de répit et, qu’en même temps, les services de sécurité n’ont pas dit leur dernier mot dans la lutte antiterroriste qui prend des dimensions transfrontalières.
Depuis plusieurs mois, les services de sécurité annoncent régulièrement les résultats de leur guerre contre les réseaux jihadistes qui alimentent la guerre en Syrie et en Irak. Sauf que cette fois, les activistes s’apprêtaient à passer à l’acte au Maroc même. Il s’agit de neuf éléments d’un groupe qui opérait entre Tétouan, Fnideq et Fès. Ils s’activaient dans l’embrigadement et le soutien financier à des combattants marocains et étrangers pour aller gonfler les rangs de ce qui a été baptisé « l’Etat islamique en Syrie et en Irak ».
Plus grave, l’un des membres de cette cellule s’était initié dans les camps de Daech à la fabrication d’engins et d’explosifs pour mener des opérations terroristes au Maroc. Cette opération a révélé la gravité de la menace terroriste et, de l’autre côté, la détermination des pouvoirs publics à briser l’élan des réseaux takfiristes. D’ailleurs, rien qu’entre 2011 et 2013, les services de sécurité ont annoncé le démantèlement d’une vingtaine de cellules terroristes.
Parallèlement, la coordination étroite entre le Maroc et l’Espagne commence à donner ses fruits. Les réseaux terroristes ne connaissent pas les frontières et s’activent des deux côtés du détroit de Gibraltar, notamment à travers la ville occupée de Sebta. Les autorités espagnoles se félicitent de leur collaboration fructueuse avec le Maroc, mais pour les services de sécurité marocains, la tâche est d’autant plus ardue que la lutte antiterroriste se double d’une autre guerre. Celle menée en même temps contre les passeurs de migrants clandestins et les trafiquants de drogue et de substances psychotropes sur les frontières à l’Est.