Africa 50 : une consécration continentale pour CFC

L’officialisation mercredi de l’hébergement par Casablanca Finance City (CFC) du plus important fonds africain Africa 50, dédié au financement des infrastructures en Afrique, représente incontestablement une reconnaissance continentale pour la place financière casablancaise.

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Une décision d’autant plus significative que CFC a compté uniquement sur sa compétitivité pour être choisie par la BAD, à l’origine de la création de ce fonds qui ambitionne de mobiliser 10 milliards  de dollars à terme. CFC a en effet été retenue parmi les candidatures de neuf places financières africaines pour abriter ce fonds, le plus important à ce jour sur le Continent. Charles Boamah, le vice-président de la Banque Africaine de Développement chargé des finances, présent à Casablanca, a expliqué que de premiers projets avaient été d’ores et déjà définis. La BAD s’apprête ainsi à lever 3 milliards de dollars à court terme pour financer des projets, notamment dans les transports et l’énergie.

Le choix de la BAD de domicilier le Fonds Africa 50 traduit également la confiance des pays africains dans la capacité de CFC à accompagner le grand dessein africain de doter le Continent d’infrastructures nécessitant de lourds investissements. Et en la matière, la plateforme financière marocaine a fait preuve, en dépit de son jeune âge, d’un  étonnant dynamisme. En quelques années, une cinquantaine de grandes entreprises internationales y ont élu domicile. Certaines,  comme BNP Paribas Investment, le cabinet Baker&McKenzie ou l’assureur américain AIG, ont obtenu le label CFC. Autant d’indicateurs qui attestent de la capacité du hub casablancais à se transformer en plateforme financière en mesure de lever des ressources considérables au niveau international pour financer le développement en Afrique.

Cette percée de CFC intervient dans un contexte de stabilisation des indicateurs économiques du Maroc, dont la note souveraine vient d’être relevée de  «négative» à «stable» par l’agence de notation financière Moody’s. Il s’agit de la meilleure notation possible dans la catégorie spéculative, alors que le Forum économique mondial (WEF) enregistre une amélioration pour l’économie marocaine dans le classement mondial annuel de la compétitivité. Le royaume passe de la 77ème à la 72ème place au niveau mondial, se hissant en tête en Afrique du Nord et arrachant des notes équivalentes à celles obtenues par des pays émergents comme l’Inde.