La réalisation du plan solaire marocain prend le rythme avec la décision de la Banque Mondiale d’injecter plus de 500 millions de dollars dans le complexe d’Ouarzazate, destiné à approvisionner en électricité plus d’un million de Marocains à brève échéance.
Les 4,5 milliards DH de la Banque Mondiale (519 millions de dollars exactement), serviront au financement de la deuxième phase du projet. Il s’agit notamment de l’installation de réflecteurs paraboliques solaires pour la production de 350 mégawatts. En 2011, l’institution financière internationale avait contribué au financement de la première phase du projet, qui a déjà démarré pour la production de 160 mégawatts.
L’engagement résolu de la Banque Mondiale dans le programme solaire marocain s’explique par la solidité du projet et son soutien par les pouvoirs publics dans toutes ses phases de concrétisation. Les responsables de la BM sont sensibles aux efforts du Maroc pour réduire sa dépendance quasi-totale des importations d’hydrocarbures, mais aussi pour développer des énergies respectueuses de l’environnement.
Ce qui fait dire à la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Inger Andersen, que le Maroc est «idéalement placé pour exploiter sa longueur d’avance à l’heure où d’autres puissances régionales commencent à réfléchir plus sérieusement à leurs propres programmes d’énergies renouvelables ».
Grâce aux autres programmes d’énergie éolienne et hydraulique, le Maroc compte couvrir dans les cinq à six prochaines années 42% de ses besoins énergétiques. Un objectif également salué par la responsable de la BM, pour qui le Royaume se trouve à l’avant-garde des Etats qui développent des « politiques respectueuses du climat dans la région ».