Les syndicalistes remontés contre la politique sociale du gouvernement

La prochaine rentrée parlementaire prévue pour vendredi 10 octobre s’annonce particulièrement chaude pour le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et ses co-équipiers.

syyndicatsLa retraite et la Caisse de compensation, des projets de loi organiques et le projet de loi de finances 2015 augurent d’une rentrée sociale animée.

Le ton est déjà donné par nombre de dirigeants des centrales syndicales qui réclament de l’exécutif, plus de dialogue social pour trouver une réponse aux revendications de la classe ouvrière.

L’un des dossiers chauds qui anime les débats ces derniers jours est celui de la réforme des retraites.

Le patron de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik brandit déjà la menace d’une grève générale. « Nous n’hésiterons pas une seconde à observer une grève nationale », a-t-il mis en garde, affirmant que c’est le gouvernement actuel qui « nous oblige à appeler à la grève générale nationale» et devrait en assumer l’entière responsabilité en l’absence d’un vrai dialogue social.
Il met ainsi en garde le chef de l’exécutif, Benkirane contre la répétition du scénario de la grève de 1981.

De son côté, Kafi Cherrat, coordinateur général de l’UGTM reproche au gouvernement de se préoccuper plus pour les équilibres macro-économiques que pour les équilibres sociaux et le pouvoir d’achat des citoyens. La rentrée sociale, prévient-t-il, sera marquée par une tension à tous les niveaux.

Par ailleurs, une pétition portant la signature de plus de 3.500 retraités et actifs de la Caisse marocaine des retraites (CMR) a été lancée à travers les médias et Internet, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de réformes « improvisées et anarchiques du gouvernement ».

Les signataires de la pétition, dont des fonctionnaires d’administrations publiques, expriment leur réprobation des décisions « unilatérales » du gouvernement portant sur le prolongement de l’âge du départ à la retraite et l’augmentation de la cotisation des affiliés à la CMR.
Même les chefs des partis politiques de l’opposition mettent la main dans la patte. Ils devraient se réunir demain jeudi, au domicile de leur collègue de l’USFP, Driss Lachgar pour accorder leur violon. Le projet de loi de finances 2015 et les prochaines échéances électorales constituent le plat de résistances de cette rencontre à huis-clos.