Lutte antiterroriste : Le Maroc en vigilance renforcée

On n’est jamais trop prémuni contre le terrorisme. C’est la devise qui explique la décision du Maroc de relever la vigilance à l’intérieur, tout en considérant la menace terroriste dans un cadre global par l’envoi d’unités antiterroristes aux Emirats Arabes Unis à titre de soutien à ce pays ami qui se trouve près de l’œil du cyclone.

luute-hadarA l’intérieur du Maroc, la mise en place du dispositif Hadar (vigilance) procède de ce souci d’anticipation adopté depuis plusieurs années déjà. Surtout quand on a affaire à un ennemi pernicieux, souvent insaisissable. L’anticipation se renforce par l’action proactive, laquelle se base essentiellement sur le renseignement. C’est certainement ce double procédé qui a été décisif dans la lutte antiterroriste au cours des dernières années au Maroc. Cela a permis aux services de sécurité de neutraliser plusieurs dizaines de cellules terroristes avant qu’elles ne passent aux actes.

Aujourd’hui, même s’il n’existe pas de menace terroriste précise comme l’a expliqué le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, on n’est jamais à l’abri d’une surprise. C’est ce qui explique le dispositif Hadar, qui met en synergie en plus des forces de police, des unités des FAR, de la gendarmerie et des Forces auxiliaires. Les premières rondes communes sont d’ores et déjà visibles à l’aéroport Mohammed V à Casablanca. D’autres unités seront incessamment déployées dans les grandes villes du pays. Cela aura le double avantage de dissuader les apprentis-terroristes et de rassurer les citoyens et les étrangers.

La même logique d’anticipation et de solidarité dans la lutte contre le terrorisme a guidé le Maroc dans sa décision d’apporter son « soutien actif » aux Emirats Arabes Unis. La coopération du Maroc avec les EAU et les autres pays du Golfe dans le domaine militaire et de sécuritaire ne date pas d’aujourd’hui. Toutefois, la décision revêt un sens particulier d’engagement solidaire à ce moment précis où la menace jihadiste dans le Machrek arabe a atteint son paroxysme. Surtout que ce soutien concerne non seulement les aspects militaires opérationnels, mais également les activités de renseignement, de formation des unités de sécurité locales, etc.